FLN (FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE)

En septembre 1946, Messali Hadj fonde le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) qui réclame la création d’une assemblée constituante souveraine et le départ des troupes françaises d’Algérie. L’année suivante, plusieurs jeunes militants du MTLD forment l’OS (Organisation Secrète) et en mars 1954, neuf membres de l’OS créent le CRUA (Conseil Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action) qui change de nom le 1er novembre 1954, pour devenir le FLN (Front de Libération Nationale). Sa branche armée, l’ALN – Armée de Libération Nationale – est commandée par le colonel Houari Boumédiene. Dès 1956, le FLN est rejoint par Ferhat Abbas de l’UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien) et par des leaders religieux.

En août 1956, un congrès secret du FLN, tenu à Soumman, en Kabylie, crée un Comité Central et le Conseil National de la Révolution Algérienne. Un programme d’inspiration socialiste est adopté pour la future République algérienne et le soulèvement contre la puissance coloniale est approuvé.

En août 1958, le FLN forme à Tunis le « Gouvernement Provisoire de la République Algérienne », présidé par Ferhat Abbas, comprenant Ahmed Ben Bella et d’autres dirigeants internés en France (Mohammed Khider, Mohammed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed et Rabah Bitat).

Le 18 mars 1962, la conférence de paix d’ Evian débouche sur des accords prévoyant la création d’un gouvernement provisoire pour le 28 mars 1962, présidé par Abderrahman Farès et comprenant un Exécutif composé de membres du FLN, de musulmans et d’Européens.

L’indépendance est proclamée par le Général de Gaulle le 3 juillet 1962.

Des différends sérieux apparaissent lorsque le Conseil National de la Révolution réuni à Tripoli définit, en mai 1962, la politique du nouvel Etat. En juillet de la même année, Ben Bella et Boumédiene se rejoignent à Tlemcen pour fonder le Bureau Politique comme organe exécutif du FLN.

Aux élections de septembre 1962, Ferhat Abbas est élu Président de la République algérienne avec Ben Bella comme Premier ministre. En novembre, le parti de Messali Hadj, le Parti communiste et le Parti de la Révolution socialiste de M. Boudiaf sont interdits.

En avril 1963, Ben Bella devient secrétaire général du FLN. Le 13 septembre, il est élu Président pour cinq ans. Le 19 juin 1965, il est déposé par un coup d’Etat mené par Boumédiene, alors ministre de la Défense.

Boumédiene préside le Conseil Révolutionnaire qui dirige le pays et forme un nouveau gouvernement de 20 membres comprenant des membres de l’aile radicale du FLN. Le FLN ne cessera de renforcer sa position au sein de l’Assemblée Nationale Populaire élue en février 1977.

Le congrès du FLN de janvier 1979 redéfinit les statuts et les structures du parti, notamment en le dotant d’un Comité Central dont le secrétaire-général est automatiquement le candidat du FLN à la présidence.

Après la mort de Boumédiene (27 décembre 1978), le colonel Chadli Ben Djedid, membre du FLN commandant du district militaire d’Oran, devient Président le 9 février 1979.

En juin 1980, un congrès extraordinaire du FLN réunissant près de 4.000 délégués, initie d’importants changements dans les structures du parti. Ces réformes renforcent considérablement la position du président qui a le pouvoir de choisir les membres du Bureau Politique et d’opérer dans le parti les changements qu’il juge nécessaires.

Au 5ème congrès du FLN (décembre 1983), Chadli Ben Djedid est réélu au poste de secrétaire général du parti et devient le seul candidat aux élections présidentielles du 12 janvier 1984. Il est réélu pour cinq ans.

En février 1989, la Constitution est amendée et autorise la création de formations politiques, avec certaines restrictions.

Aux élections municipales de juin 1990, le FIS obtient 55 % des voix et la majorité des sièges dans 853 municipalités et 32 wilayats (préfectures), tandis que le FLN ne récolte que 32 % des voix. Il conserve le contrôle de 487 municipalités et 11 wilayats.

Le premier tour des élections de décembre 1991 laissant présager une victoire du FIS, l’Assemblée Nationale Populaire est dissoute par décret présidentiel le 4 janvier 1992. Le 11 janvier (cinq jours avant la date prévue pour le deuxième tour des élections), le président Chadli démissionne.

Le 14 janvier, la direction du pays est confiée à un Haut Comité d’Etat jusqu’en décembre 1993. Celui-ci nomme pour lui succéder à la tête de l’Etat le ministre de la Défense, Liamine Zéroual, qui prend ses fonctions en janvier 1994. Le 16 novembre 1995, il organise des élections et est confirmé dans ses fonctions de Président de la République.

Aux élections législatives du 5 juin 1997, le FLN a obtenu 62 sièges sur les 380 de l’Assemblée Nationale Populaire, devenant ainsi le troisième parti du pays.